Le Tour du Mont-Blanc est un trek célèbre et emblématique en Europe, situé dans les Alpes et traversant la France, l’Italie et la Suisse. Cette Grande Randonnée offre aux aventuriers une expérience incroyablement variée, allant des sommets enneigés aux forêts luxuriantes, en passant par les alpages et les villages de montagne pittoresques. La boucle du Tour du Mont-Blanc peut aussi bien être faite en sens horaire (inverse) qu’en sens anti-horaire (classique). Le TMB peut également être fait en autonomie, assisté, en bivouac, en refuge, en totale liberté, accompagné par un guide… Dans cet article, nous explorerons le fait de réaliser le Tour du Mont-Blanc en autonomie sans guide, que ce soit en dormant en bivouac ou en refuges. Nous te donnerons des conseils pour t’aider à planifier ta propre aventure sur le GR® Tour du Mont-Blanc avec l’outil de planification d’itinéraire GR-GO.
Faire un trek en autonomie
Faire un trek en autonomie, et notamment le Tour du Mont-Blanc ici, c’est être en charge de ton propre voyage, sans la présence d’un guide ou d’une agence pour t’accompagner. Cela implique que tu dois prévoir toi-même tous les aspects de ton aventure, de la planification de ton itinéraire à l’obtention de l’équipement nécessaire, en passant par l’organisation de tes repas et de ton hébergement ou bivouac.
Tu dois avoir une bonne connaissance de l’environnement que tu vas explorer, que ce soient les conditions météorologiques, les types de sentiers de randonnée, les échappatoires, les règles à suivre. Tu dois également être en mesure de gérer les situations d’urgence, telles que les blessures ou les changements de temps imprévus. Tout ce que tu dois savoir pour partir sur le Tour du Mont-Blanc se trouve sur GR-GO.
L’avantage de faire un trek en autonomie est que tu as un contrôle total sur ton voyage, permettant ainsi une plus grande flexibilité et une plus grande liberté pour explorer et profiter du trek à ta manière. Cependant, cela est plus difficile et exige plus de planification et de préparation qu’en étant accompagné d’un guide. Faire le Tour du Mont-Blanc en autonomie est une expérience incroyablement gratifiante et libératrice pour ceux qui cherchent une plus grande aventure et une plus grande responsabilité dans leur voyage. Nous ne pouvons que te conseiller de te lancer dans cette fabuleuse aventure !
Si c’est ton premier trek ou si tu souhaites avoir des conseils et astuces sur le trekking, nous te conseillons de lire notre guide complet sur la préparation d’un trek en autonomie complète.
Faire un trek en bivouac
Faire un trek en bivouac, et notamment le Tour du Mont-Blanc ici, c’est dormir en plein air au lieu de séjourner dans des refuges ou des hôtels. Cela implique d’emporter avec soi tout l’équipement nécessaire pour passer la nuit, comme une tente, un sac de couchage et un matelas de sol isolant. Le sac est donc généralement plus lourd !
Le bivouac est une expérience incroyablement enrichissante pour ceux qui cherchent l’aventure, à être en harmonie avec la nature et à s’éloigner du monde moderne. Cela offre une plus grande flexibilité pour explorer des zones reculées ou difficiles d’accès qui ne disposent pas d’installations de nuit. Faire du trek en bivouac est une expérience plus isolante socialement (bien que des belles rencontres se font très bien également) que de séjourner dans des refuges ou des hôtels, et tu devras être prêt à affronter des conditions météorologiques imprévues.
Cependant, le bivouac exige une planification et une préparation rigoureuse ainsi qu’une bonne capacité d’adaptation car tout se passe rarement comme prévu. Tu dois être capable de gérer l’équipement nécessaire pour le bivouac, ainsi que de comprendre les réglementations locales sur le bivouac et les bonnes pratiques de vie en nature.
Faire le Tour du Mont-Blanc en bivouac est une expérience mémorable pour ceux qui cherchent une aventure plus intense et une plus grande proximité avec la nature, si tu en as les capacités et l’envie, fonce !
Préparer l’itinéraire du Tour du Mont-Blanc en autonomie
Qui dit trek en autonomie, dit que tu dois créer ton propre itinéraire. La préparation de ton itinéraire est primordiale pour que ton Tour du Mont-Blanc se passe bien. Tu dois créer ton itinéraire sur le TMB en fonction de : tes capacités physiques, du nombre d’heures de marche que tu souhaites faire par jour, du temps que tu as, du nombre de jours d’autonomie dans ton sac à dos, de si tu dois faire des ravitaillements…
Grâce à notre outil de planification d’itinéraire, tu n’auras aucune difficulté à planifier ton itinéraire de trek sur le Tour du Mont-Blanc !
Quel matériel pour faire le Tour du Mont-Blanc en bivouac ?
Faire le GR® Tour du Mont-Blanc en bivouac requiert d’une part un équipement de trek adapté, et d’autre part le matériel pour bivouaquer. Pour ce qui est de l’équipement de trek, tu peux retrouver un détails complet du choix de l’équipement de trek dans notre guide sur la préparation d’un trek.
Ensuite, le matériel pour faire du bivouac. Faire un trek en autonomie et bivouac signifie que tu gères ta propre nourriture. A moins que tu te nourrisses uniquement grâce aux ravitaillements, cafés, supermarchés, refuges, tu devras transporter, préparer et cuire ta nourriture. Pour des conseils à propos de la nourriture à emporter en trek, nous te renvoyons une nouvelle fois à notre guide sur la préparation d’un trek où tu trouveras l’optimisation et la gestion de la nourriture en trek. Pour préparer ta propre nourriture, tu auras besoin d’un réchaud et d’une popote, alors voici nos conseils.
Choisir son réchaud et sa popote pour le trek en autonomie
Choisir le bon réchaud et la bonne popote pour ton trek en autonomie est déterminant pour ta qualité de vie sur le sentier et le réconfort que tu auras lors des repas. Il existe beaucoup d’options disponibles sur le marché, alors voici quelques critères à prendre en compte pour que tu puisses trouver les meilleurs réchauds et popote pour le Tour du Mont-Blanc. Tout d’abord, tu dois décider du type de réchaud que tu veux : à gaz, à essence, à alcool, hybride multi-combustible ou à bois ?
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Les réchauds à gaz
sont les plus courants et les plus faciles à utiliser, le gros avantage est que l’on trouve du gaz partout, parfois les trekkeurs laissent des bombonnes de gaz aux refuges. C’est ce type de réchaud que nous conseillons la plupart du temps.
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Les réchauds à essence
: l’avantage est que l’essence est moins capricieuse dans le froid et lorsqu’il y a du vent, mais l’essence est plus lourde que le gaz, plus difficile à trouver et le réchaud plus complexe à utiliser.
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Les réchauds à alcool
sont très légers et écologiques, mais ils prennent bien plus de temps pour cuire les aliments, ce n’est pas la solution de réchaud la plus confortable.
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Les réchauds hybrides multi combustible (gaz et essence)
sont un bon compromis car ils permettent plusieurs utilisations, notamment gaz et essence. Cependant ils coûtent bien plus chers, sont plus lourds et plus complexes à entretenir et à utiliser.
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Les réchauds à bois
ont l’avantage de nécessiter du bois, facilement trouvable en nature, cependant ils sont peu pratiques comparé aux autres réchauds.
En conclusion, le meilleur type de réchaud pour le Tour du Mont-Blanc est le réchaud à gaz.
Ensuite, tu dois choisir ta popote pour le trek. Elle est parfois directement vendue avec le réchaud. Sinon, assure-toi qu’elle soit assez grande pour contenir tout ce dont tu as besoin, mais assez petite pour être transportée avec facilité. Penses à sa praticité notamment en regardant sa poignée et son couvercle. Puis vient la question : quel est le meilleur matériau pour une popotte de trek: Aluminium, inox, titane ?
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Avantages et inconvénients d’une popote en aluminium
: La popote en aluminium a une bonne transmission de chaleur, ne crée pas de point chaud, est très peu coûteuse. Cependant, elle se refroidit vite en dehors du feu, est assez fragile et peu durable, la cuisson pourrait rendre les aliments toxiques à long terme.
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Avantages et inconvénients d’une popote en inox
: La popote en inox garde bien la chaleur hors du feu, ne coûte pas trop cher, est très résistante, la cuisson ne rend pas les aliments toxiques. Cependant, elle n’est pas spécialement légère, a une mauvaise transmission de chaleur et crée des points chauds si le brûleur n’est pas bien adapté ou uniforme.
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Avantages et inconvénients d’une popote en titane
: La popote en titane garde bien la chaleur hors du feu, est très résistante et vraiment légère, la cuisson ne rend pas les aliments toxiques. Cependant, elle est chère, a une mauvaise transmission de chaleur et crée des points chauds si le brûleur n’est pas bien adapté ou uniforme.
Comment dormir en bivouac sur le Tour du Mont-Blanc ?
Pour bivouaquer sur le Tour du Mont-Blanc, il faut que tu choisisses comment tu vas dormir sur le sentier, cela impactera directement l’itinéraire que tu prépares. Si tu souhaites faire le TMB en bivouac, tu mets de côté les hébergements, tu devras dormir en nature. En fonction de la manière dont tu dors (belle étoile, tente, hamac, tarp…), tu ne peux pas poser ton bivouac n’importe où !
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Bivouaquer sur le Tour du Mont-Blanc en tente
: la tente est une option très répandue pour les randonneurs qui cherchent un peu plus de confort et d’intimité. Les avantages incluent la protection contre les intempéries et les insectes, ainsi qu’une base solide pour ranger vos affaires. Cependant, le poids et l’encombrement supplémentaires des tentes peuvent rendre la randonnée plus difficile. Il faut également prendre en compte la topologie du sol (dureté, pente, lisse) pour être confortablement installé et pouvoir planter les piquets dans un sol assez meuble. Il est important de choisir une tente légère et de pratiquer le montage et le démontage au moins une fois avant de partir pour comprendre le fonctionnement afin d’éviter tout déconvenu sur le terrain.
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Passer les nuits sur le Tour du Mont-Blanc sous un tarp
: dormir sous un tarp est une option bien plus légère et moins coûteuse que de dormir sous une tente. En plus du poids, les avantages incluent la capacité à s’adapter à différents terrains et la simplicité d’installation. Cependant, la météo peut rendre difficile l’utilisation d’un tarp car il ne fournit pas la même protection qu’une tente face au vent et à la pluie.
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Dormir sur le Tour du Mont-Blanc avec un hamac
: le hamac est une option légère, confortable et pratique. Les avantages incluent la liberté de mouvement, la capacité à installer rapidement et facilement, la possibilité de s’installer dans des endroits difficiles d’accès et sans avoir à prendre en compte la topologie du sol. Cependant, il est important de trouver un endroit où le hamac peut être suspendu solidement (très souvent des arbres) et de prendre en compte les conditions météorologiques, en particulier la pluie car tous les hamacs n’ont pas de protection pour la pluie. La combinaison d’un tarp et d’un hamac est intéressante pour cela.
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Dormir à la belle étoile sur le Tour du Mont-Blanc
: c’est une expérience mémorable pour les randonneurs aventureux. Les avantages incluent la vue imprenable sur les étoiles, l’absence de poids supplémentaire pour le matériel de camping et la simplicité de la mise en place. Cependant, il est important de prendre en compte les conditions météorologiques et de s’assurer d’avoir un sac de couchage suffisamment chaud pour les nuits fraîches ainsi qu’une protection contre la pluie en cas de besoin (tarp, sur-sac imperméable, option de repli non loin).
La réglementation du bivouac sur le Tour du Mont-Blanc
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Les règles du bivouac en France sur le TMB
: En France, tu peux bivouaquer si tu es à plus d’une heure de marche de tout accès motorisé et ta tente ne doit être installée qu’à partir de 19 heures jusqu’à 7 heures du matin. Il est important de noter qu’il n’est pas autorisé de bivouaquer plus d’une nuit au même endroit afin d’éviter le camping sauvage. Il est également possible que certains refuges ne permettent pas de planter la tente à côté, il est conseillé de toujours vérifier auprès du gardien ou de la gardienne de refuge avant d’installer ta tente.
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Les règles du bivouac en Italie sur le TMB
: En Italie, les règles de bivouac interdisent de camper en-dessous de 2500 mètres d’altitude. Cela implique que la plupart de la partie italienne du Tour du Mont-Blanc est interdite pour le bivouac malheureusement. Pour respecter les règles, il sera donc nécessaire de planifier des nuits dans les refuges ou dans les nombreux campings disponibles dans les villages traversés.
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Les règles du bivouac en Suisse sur le TMB
: En Suisse, les règles de bivouac sur le Tour du Mont Blanc sont claires : elles sont interdites. Si tu te trouves du côté suisse, selon les règles, tu devras passer la nuit dans un camping, un hôtel ou un refuge.
Notre point de vue sur la réglementation du bivouac sur le Tour du Mont-Blanc : Tout d’abord, nous n’incitons personne à suivre ce que nous allons dire. Et si tel est le cas, nous ne sommes en aucun cas responsable de quoique ce soit, toute décision doit être prise par les concernés en tout état de conscience.
Étant adeptes de trek, nous avons dormi dans des endroits et des conditions improbables (balcon, grenier, grotte), c’est ce qui fait en partie la magie du trek en autonomie ! Être contraints de ne pas pouvoir dormir en nature sur une grande partie du Tour du Mont-Blanc est pour nous une abhération. Bien que les règles soient totalement normales, elles sont faites pour encadrer et respecter la nature, sinon ce serait la foire. Cependant, lorsque le bivouac est fait dans de bonnes conditions comme nous le faisons, c’est-à-dire dans le respect de la nature, sans laisser aucune trace visuelle, aucun déchet, sans déranger la faune ni des personnes, nous estimons qu’il n’est pas dérangeant. En fait, nous partons du principe que personne ne doit savoir que nous sommes en bivouac, ni que nous y étions après notre passage. C’est pourquoi nous prenons, à nos risques et périls bien entendu, la liberté de bivouaquer dans des endroits potentiellement interdits.
Tu es prêt à partir à l’aventure sur le TMB ?